Ternoveo lance une filière pois chiche locale
Le négociant en céréales a profité de sa plateforme technique d’Écoust-Saint-Mein, près de Bapaume dans le Pas-de-Calais, le 13 juin, pour présenter ses projets conduits en mode start-up. Le plus avancé est le lancement d’une filière pois chiche régionale.
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« Nous sommes à la recherche de têtes d’assolement et de productions susceptibles d’apporter de la valeur sur les exploitations de nos clients agriculteurs, explique Xavier Harlé, directeur de Ternoveo, filiale du groupe coopératif Advitam. La France manque de protéines, et la région de protéines produites localement. Ce constat nous a poussés à nous intéresser aux légumineuses susceptibles d’être cultivées dans la région. Le pois chiche est la première à laquelle nous nous sommes intéressés. »
Le négociant a choisi le mode start-up pour cette opération, car il permet de motiver une petite équipe, et de monter rapidement un projet avec un faible niveau d’investissements.
130 ha de semés en 2019
Ternoveo a semé cette année 130 ha de pois chiches chez quinze agriculteurs répartis sur l’ensemble de sa zone de collecte, de Dunkerque, dans le Nord, à Château-Thierry, dans l’Aisne. Il a prévu de monter en puissance en 2020. « Le pois chiche est une plante bien adaptée à nos terroirs, précise Olivier Sené, responsable agronomique chez le négociant. Il est peu gourmand en intrants, et n’est pas sensible à Aphanomyces. La seule difficulté est la maîtrise du désherbage. » Il espère un rendement pour les pois chiches autour de 20 q/ha, et table sur une récolte de 250 à 260 t la première année.
Après la récolte, le négociant va sécher et nettoyer les pois chiches qui seront conditionnés par Plein Champ, une autre filiale du groupe Advitam. « Ils seront ensuite commercialisés dans les 130 Gamm vert du groupe pour être consommés en salade, précise le directeur. Nous étudions également avec une start-up lilloise un débouché des pois chiches sous forme de snacking, cuits et salés. »
D’autres filières en vue
Ternoveo s’intéresse aussi à d’autres filières comme les lentilles, le quinoa ou le chia, mais aussi, à plus long terme, à une filière vitivinicole. « Il se plante actuellement des vignes en Grande-Bretagne et en Belgique, pourquoi pas en Hauts-de-France, ajoute Xavier Harlé. Une vingtaine d’agriculteurs pour une trentaine d’hectares de vigne seraient intéressés. »
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :